Une soirée avec mes pairs. L’impression de perdre mon temps, d’être comme un étranger au monde. En moi, quelques mouvements se confondent : l’envie de me lever, d’aller vers ma nuit ; et l’impression que je vais louper quelque chose si je coupe court aux platitudes échangées. Cette soirée, c’était surtout ça : quelques artifices pour combler le vide, des histoires racontées pour ne pas voir, quelques coups de brasse par peur de couler, de plonger, d’explorer ce qu’il y a au-dedans, tout au fond.
C’est dans ces moments où je me sens étranger que je suis le plus proche de moi.