Ce que j’aime vraiment avec ces petites retraites improvisées à Quiet c’est les moments où, sur la moto, je me dirige déjà vers ce silence qui m’appelle. Ces moments où je vois le monde une dernière fois avant de m’y soustraire. Ce sentiment d’y être étranger, déjà, parce que je m’en vais me trouver moi-même. Puis on arrive à Quiet et là, il y a déjà le fracas de l’ordinaire qui vient frapper à la fenêtre : on ne sait pas trop quoi faire, vite un écran, un anime, quelques mails, des gens à qui parler. Il n’y a plus rien de tout ça. Alors, pour combler le vide, on sort le cahier et le stylo. Écrire. Quelques lettres dessinées sur la page blanche, quelques ratures parfois, pourvu qu’il y ait quelque chose au-dessus de l’angoisse du néant, de la page blanche qui se contente d’être nue, sans sens ni raison. « Absolution. »