Quelques notes écrites à moi-même entre ici et là-bas. Un partage.
Tout est Lumière. Certains prétendent que l’ombre a un corps, qu’elle est solidement ancrée dans les lois de notre monde. Pourtant, l’ombre n’est qu’une lumière renversée, retournée sur elle-même, ignorante de ce qu’elle est. Une lumière qui a oublié son nom et son propre éclat, et qui n’attend que de croiser un miroir sur son chemin – et sa Vérité reflétée.
Il n’y a rien d’autre dans l’existence que de la lumière, plus ou moins consciente d’elle-même. De la lumière et un Souffle.
Le poème servant d’introduction invisible à mon mémoire en anthropologie sociale, qui questionnait Auroville sous l’angle du silence.
Si nous sommes jetés sur le tissu peigné de l’existence, c’est pour en rythmer les silences.
Comme des roulements de tambour dans le Cœur de la Vie – le clignement des paupières de Dieu, ce qui fait acte dans le soupir de son éternité.
Du Silence nous sommes le battement.
Une scène entraperçue, désespérément lointaine, délicieusement proche pourtant, derrière la fenêtre du salon.
Un poème qui résulte d’abord d’une note écrite au coin du feu.
Pourquoi ce vide, à l’intérieur de moi-même ?
Et voilà, j’t’ai perdue
Y’a tes pas qui s’éloignent, mon regard, nos silences
Et mon appel que t’ignores – c’est foutu
J’ai pris du retard dans mes avances.
Nous sommes des cheminées de lumière plantées dans le creux de l’existence. Et la Terre dansera sous nos pas de silence ; et les ombres dissoutes, et le parfum des essences ; et dans l’âme du monde le bond des errances.
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