Ces matins-là
Ces matins-là, nous étions ensemble – et en partageant notre chaleur, nous partagions ces petits bouts de rêves, farouches et libérés. Dans cette offrande mutuelle, dans ces sourires partagés, tout prenait le visage et les traits de l’inconstance. Plus rien n’avait de sens ; sinon nous, ce nous qui renaissait à chaque instant de nos échanges, comme un paysage que l’on réinvente sans cesse et sans cérémonie. Et puis le réveil, et puis son glas. Et puis l’éclat des rêves brisés. Et dans ma solitude, plus rien, sinon la nuit. J’ai dormi tout le jour.