Encore l’un de ces moments à vide qui ponctuent mon quotidien. Cette fois-ci, le vide est né d’un affrontement ouvert avec une bonne amie. Après avoir fait face, j’ai toujours cet instant où je relâche et où je flanche – où, l’espace d’un souffle, je n’existe plus.
C’est curieux, quand on y pense, la vie. Il y a ce passage permanent du vide au plein, du soleil à la nuit, du silence au mouvement. Un mélange curieux entre présence et absence – de la lumière à la lumière encore, car l’ombre n’existe pas. Il n’y a que des choses, simples, qui se croient plus ou moins grandes et qui sont plus ou moins à leur place mais qui, toutes, obéissent à une seule et unique loi : celle du brin d’herbe dansant sous la caresse du vent. En d’autres mots, celle de Dieu.
Tout ce qui n’est pas Dieu est Dieu tout de même ; et tout, sans toujours le savoir, est au Service du Seigneur.
Il n’y a pas d’autre manière de naître au monde, pas d’autre manière d’être au monde : dans l’apparent brouhaha de nos vies de chair – et de nos chers vides – se trouve un appel d’air, une symphonie étoilée qui contient tout du rythme de l’Univers. Une unité dans laquelle se jouent tous les opposés ; et la Mère, le Seigneur et l’Enfant ; et leurs silhouettes virevoltantes à l’ombre des cocotiers ou des réverbères.
Un souffle de vie pure, de vie vraie, de vie simple.
Un vide qui s’est empli de lui-même.
Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter.
Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !
Ton écriture est de plus en plus inspirée…ça touche à l’âme …
Un grand merci pour ce mot touchant !
Je pense que Christian Bobin m’inspire pas mal dernièrement… :-)