Notes à moi-même – 04

Je ne sais pas trop comment écrire ce qu'il s'est passé ce soir-là.

Je ne sais pas trop comment écrire ce qu’il s’est passé ce soir-là. L’impression d’un décalage existentiel, presque. Pour la première fois, je me suis senti terrien, résolument limité par mes perspectives restreintes avec en face de moi un ange aux traits humains. Je me suis confessé, en fait : je t’ai offert mon poème sur la terrace d’un voilier solaire. Silence. Un « merci » touché, je crois, pour accueillir le présent, et puis plus un murmure, plus un bruissement. Mon inconfort palpable, partagé. Et comme pour y répondre, un « toi » qui commence à me raconter son histoire, son rapport à l’amour. À l’amour qui est tout et qui n’attend rien. À chaque instant, complet pour ce qu’il est – pas besoin de suite ni de fin.

Je n’en suis pas encore là.
En fait, je crois que je ne m’étais pas senti si petit à côté de quelqu’un depuis bien longtemps. Tu me reconnectes à mes essences, me montres aussi comme j’en suis loin. Un peu d’humilité sur le chemin.

En toi, il y a un peu d’Elle : ton regard me fait penser à celui qu’Elle prenait avec les gens pour se déguiser en humaine.
Om mā.

Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter. Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *