Souffrant au martyre, je me trouve enfermé,
Déplorant la perte de mes doux sentiments ;
Sans espoir, Agonie ! Mon âme trépassant
Me délaisse à mon sort, ô tristes procédés !
M’enfonçant toujours plus, de ténèbres cerné,
Dans les ombres noircies, je lutte vainement ;
Implacable abandon ! Terrassé, je me rends
Aux portes de l’Enfer abritant l’Abhorré.
Mais toi, fugitive qui tente d’échapper
À la main du Malin, tu naquis du Néant ;
Éternelle beauté ! Me voilà ton amant ;
Je t’aime, tu m’aimes ; notre amour disparaît !
Il s’envole, il se perd ; ô tristesse ! Déchéant,
Tu m’atteins à nouveau, compagnon asphyxiant !
***
Une fin alternative à ce poème, disponible ici, a été écrite un an plus tard.
Un poème écrit pour sa naissance, sa mort, sa renaissance et sa présence.
Un court poème qui contraste avec ce que j’écris d’habitude. Dans l’ombre qui est la tienne.
Envol, percée, léger’té de brume
Qui s’en va, qui s’en vient, qui repart et revient,
Confiance ou confidence des plaisirs que l’on hume
Lorsque, triomphants, on s’aime sans un rien,
Sans aucun artifice, démasqués sous la lune
D’une vie qui, sincère, nous voit nus tout entiers.
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