Louly

Un poème offert à l'idylle mort-née ; aux fantasmes incessants et fantomatiques qui nous prennent quand vient la nuit, et que chaque rayon de lumière, impitoyable et délicat, fait fondre lentement.

Dans ce monde où les somnambules marchent dans leur cécité, où le cœur de l’homme est fait de tuyaux salis et de béton armé, je t’ai rencontrée. Tu étais là, immobile ; et à tes pieds s’ouvrait le précipice immense des désirs inavoués. Par ton unique présence, tu faisais de ce vide un plein, de ce plein une entité. Louly. Identité folle où tous les fleuves se confondent dans l’effluve amère des délices de chair et des plaisirs inexplorés. Louly. Comme une promesse où s’entremêlent tous les mystères, où même les secrets les mieux gardés se ramassent sur eux-mêmes pour s’élancer, pour percer les silences, pour exister. Louly. Et dans les vibrations de ton nom prononcé, déjà, tous mes univers se mettent à trembler, s’effondrent et se bâtissent à la fois ; les contraires s’embrassent, s’étreignent les opposés – il y a de l’ombre dans la lumière, et de tes ténèbres naissent les plus belles clartés.

C’est une complexité étonnante que tu portes en toi. Synthèse insensée dans laquelle les paradoxes s’érigent en se creusant dans ton aura. Et ton sein, et nos ébats, et les bonheurs exquis de nos fantasmes, de nos fantaisies ; et nos silhouettes criantes, et nos nuits voilées à l’ombre des réverbères ; et nos chimères étriquées, ton sourire félin, nos frissons et nos rêves.

Nous sommes deux amants égarés dans le creux de Sa voix. Mais il nous restera ça : nos regards, nos soupirs, nos caresses, nos baisers. Et nos courbes diffuses, et ta sublime, et ta beauté ; et dans nos yeux, le témoignage embué des liens d’éternité qui nous tissent et nous unissent. Ensemble, laissons-nous transporter…

Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter. Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !

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