Suis-je que sais-je ?

Un petit poème écrit à fleur de peau, dans lequel j'expérimente de nouvelles choses.

De mon néant voulu – et le mal en mon sein,
Je crache sur la vie par désir, par envie,
Par amour pour le chagrin
Que je me construis.

Et quand souffrir est un bien,
Qu’enfermant les yeux derrière mes deux mains
…………………………………….. – mes hiers, mes hivers ! –
L’opaque au couteau rouvre les plaies
Pour un plaisir cloisonnant, lamentations désenchantées !

Je me sens enfin moi, enfin rien ;
Je suis ce que je sais.

Et le monde s’emballe, et les cycles s’affolent,
Et je me garde d’y jouer le jeu que l’on me donne ;
Et je m’isole, et je m’en vais de moi-même me chasser.
Au centre du mouvement, du tumulte qui s’adonne
À remuer les inerties de mon existence molle,
Aveugle dans la lumière, dans mon silence prostré,
Je fuis ce que je suis
……………………….. – mon esquisse, mon exsquis ! –
Pour porter les stygmates du martyr, pour m’offrir
Le droit d’aller mal – mon confort, souffrir !
Et n’être coupable de rien, capable de rien

Lorsque je sais ce que je suis
Parce que je suis ce que je fuis.

Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter. Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !

2 commentaires à la suite de la publication

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