Le Marcheur de Lune

Ce poème, articulé en plusieurs chapitres, a été écrit en deux temps (fin 2010 et avril 2013). Ce qui explique la différence de style entre le début et la fin.

Prologue – Errance

Le marcheur de Lune erre seul dans le noir,
Éternellement en recherche de son unique perle rare,
Cependant, condamné, jamais il ne trouvera
L’ombre lumineuse que la flamme ne trompera.

Dégradation

Déambulant à sa guise entre réel et abstrait,
Il explore tous ces mondes d’un infini grandissant,
Détenant toutes clefs aux lueurs du moment
Qu’enfermées dans le noir il pourrait libérer.

Mais son orgueil est maître et son esprit de paresse
L’empêche de rendre au Ciel son sourire,
Et l’égare toujours plus dans de profondes tristesses
Dont la frivole amertume se fera ressentir.

Ainsi, l’être élu que Dieu éclaira
Perdit l’étincelle qui berçait son reflet
Pour offrir à la Lune un pouvoir qu’ici-bas
Nul dirigeant ne pourrait espérer.

Attente

Enfermé par celle-ci dans une ombre incertaine,
Il se languit d’être seul derrière des barreaux
Créés par son cœur, dont l’irascible peine,
Aura pour seul remède la tendresse d’un berceau.

Alors une âpre amertume se propage peu à peu
Sur sa vie sentimentale qui n’en peut plus d’attendre
Qu’un jour, résonnant dans son ciel sans avœux,
Une voix douce et mélodieuse se fasse enfin entendre.

Mais Ô divine injustice ! L’espoir n’est rien,
Dans les tréfonds des bas lieux où la lumière n’est plus,
Car l’Architecte Céleste, nous façonnant de ses mains,
Omit d’éclairer ce qui semblait superflu.

Révélation

Ainsi, englué dans une vile inertie,
Bercé par ses maux, il se laisse sombrer
Lorsqu’une voix retentit, lui criant : « Agis !
Et souviens-toi qu’une peur n’est qu’une vaine pensée ! »

Sortant de sa torpeur, d’une vigueur retrouvée,
Il s’offrit une chance de quitter son cocon
Et appela le Soleil de son âme malmenée
À faire fondre l’acier de sa triste prison.

Habité par le courage, la clémence et la foi,
Il alla retrouver une Lune nouvelle,
Lui offrit son pardon et, Salut immédiat !
Transmuté, l’accepta ; Plénitude réelle !

Épilogue – Marche Sacrée

Ayant repris mon Voyage, par les Astres éclairé,
Dans une perpétuelle avancée, je traverse les âges
Guidé par la Lumière, et mû par le présage
Que l’ombre n’est rien qu’un mensonge éhonté.

Ainsi je continue ma Marche Sacrée,
Déambulant aux côtés d’une Lune riante
Et baigné dans une Aube fort luxuriante,
Un Soleil pour cœur et d’Amour subjugué.

***

Poème écrit en deux temps : Prologue, Dégradation et Attente écrits fin 2010 ; Révélation et Épilogue écrits en avril 2013.

Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter. Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !

6 commentaires à la suite de la publication

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