Ce que j’aime vraiment avec ces petites retraites improvisées à Quiet c’est les moments où, sur la moto, je me dirige déjà vers ce silence qui m’appelle. Ces moments où je vois le monde une dernière fois avant de m’y soustraire. Ce sentiment d’y être étranger, déjà, parce que je m’en vais me trouver moi-même. Puis on arrive à Quiet et là, il y a déjà le fracas de l’ordinaire qui vient frapper à la fenêtre : on ne sait pas trop quoi faire, vite un écran, un anime, quelques mails, des gens à qui parler. Il n’y a plus rien de tout ça. Alors, pour combler le vide, on sort le cahier et le stylo. Écrire. Quelques lettres dessinées sur la page blanche, quelques ratures parfois, pourvu qu’il y ait quelque chose au-dessus de l’angoisse du néant, de la page blanche qui se contente d’être nue, sans sens ni raison. « Absolution. »

Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter. Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !