Notes à moi-même – la FENEPSY

Quelques notes à moi-même, écrites sur le coin d'une feuille.

Plus je repense à mon expérience de la FENEPSY [Fédération Nationale des Étudiants en Psychologie] et plus je me dis qu’en fait, ça vient d’un cri de l’adulescence, d’une impatience qui veut accélérer le processus.

On veut devenir adultes. On se rassemble autour d’idées fortes, autour de meetings, de réunions, de « Conseils d’Administration » même. On assiste à des formations pour se donner bonne conscience, se prouver qu’on grandit. Quelque chose pousse en nous : on veut s’exprimer et prendre notre place ! Être assis à la table des Grands, boire de l’alcool comme Papa et Maman – et Dieu sait qu’on n’y boit pas que de l’eau !

Pourtant, y’a un mal-être : le petit bout de chou à l’intérieur, il veut pas qu’on l’oublie ; et il veut sortir de table pour aller jouer. Alors il commence à s’exciter tout seul, à crier des « manger, boire et baiser, c’est la devise de FENEPSY ! ». Ses petits copains le rejoignent et c’est une vraie fanfare de cris, de hurlements et de bruits décomplexés. Éméché, l’adulte en devenir se met à régresser, redevient ado, enfant même parfois – pour grandir, il attendra.

C’est énervant, parfois, de voir cette cohue indisciplinée ; mais c’est touchant, aussi. Et c’est amusant de voir ce jeu collectif de chat et de souris : le presque-adulte courir après son ombre en la prenant pour modèle, et l’enfant courir derrière l’adulte pour ne pas être laissé seul.

Et si c’était pas tout à fait ça, en fait, grandir ? Et si grandir, c’était laisser l’enfant courir derrière le soleil, l’adulte à ses côtés ; et les rires partagés, et la joie, et l’enchantement simple ? Et si la jeunesse n’avait pas à vieillir, pas à s’inventer des systèmes, à se rigidifier ; et qu’elle pouvait juste devenir, en coulant sur la rivière des choses, la vie sans mort ?

Je ne crois pas qu’il faille reproduire le schéma parental, ou chercher à créer des systèmes plus performants. C’est à vivre sans systèmes que nous devons chercher, avec pour seuls guides l’enfant et l’adulte se donnant la main, portés par de la lumière pure. Un soleil qui jamais ne faiblit, qui virevolte et qui vit au rythme des souffles.

Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter. Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !

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