Pâleur Insalubre

Bien que maintenant très vieux, ces trois sizains figurent encore aujourd'hui parmi ceux dont je trouve la forme la plus soignée et la plus fluide. Ils ont été écrits en deux temps (2010 et 2012).

Humeur des âges

Dans l’ombre des maux, je me trouve bercé
Par une Mort sans visage qui prédit mon malheur,
Et c’est alors que le Doute, à la paume renversée,
M’avoue sans fléchir et devant ma pâleur
Que l’Amour m’abandonne pour aller consumer
Le coeur de jeunes âmes encore aptes à brûler.

Première Doctrine

Nuit de désastre où la lune s’est dérobée,
Jour des plaisirs où le soleil s’en est allé,
La tombe que creusent temps et tourment
Sont pour moi le seul et l’unique repos,
Celui qui verra l’Amour les yeux clos,
L’éphémère du désir et le teint pâlissant.

Seconde Doctrine

Mieux vaut ressentir dans l’ombre des mots,
Le désespoir et la souffrance, la nébuleuse des maux,
Plutôt que de feindre la joie et le bonheur,
La hauteur des instants, le vertige des pensées,
Lorsque l’âme se questionne et se trouve, dans l’erreur,
A errer dans le vide pour éviter de tomber.

***

Poème écrit en deux temps : Première et Seconde doctrine écrits le 13 avril 2010 ; Humeur des âges écrit le 22 mai 2012.

Depuis mon enfance, j'aime écrire, dessiner, peindre et créer ; ma rencontre avec la poésie est, quant à elle, plus récente. Depuis, c'est une véritable partenaire de vie qui épouse une multiplicité de formes successives et se renouvelle sans cesse : tantôt exutoire ou partenaire d'expression, vectrice de mes odes à la joie et compagne de mes aspirations, la poésie sait m'écouter. Et si ces quelques mots n'ont pas suffi à satisfaire votre curiosité, c'est par ici que ça se passe !

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